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Alors que Harry se reculait négligemment pour éviter le poing rageur de son adversaire, il fut surpris de voir une botte jaillir par dessus son épaule, frappant tout droit en plein milieu du masque.

Le masque éclata, le Mangemort qui faisait office de sentinelle alla s'écraser contre un mur, inconscient. Le propriétaire de la botte qui avait sauté pour porter son coup ramena avec fluidité son pied contre son corps et se réceptionna avec grâce à ses côtés. Brandissant sa baguette, Harry jeta un sort au Mangemort tombé et cinq petits objets sortirent de ses poches.

Lentement, Harry se retourna et ses yeux remontèrent la botte noire en passant par la jambe dont la forme était dissimulée derrière un pantalon de combat gris, jusqu'à la taille qui suggérait que le propriétaire de la jambe était une femme. Il remonta encore, passant une poitrine qui paraissait prometteuse sous la chemise grises aux multiples poches, pour arriver à des yeux d'un bleu éclatant et des cheveux d'un blond clair attachés en une queue de cheval bien serrée qui dépassait d'une casquette de baseball grise.

Elle le regarda, une expression de défi sur son visage.

« Dame Gabrielle Anne Delacour, la plus jeune Commandante du Corps des Aurors Français, par deux fois récipiendaire de la Médaille Charlemagne de bravoure , responsable pour avoir appréhendé tous les espions de Voldemort en France, surnommée la Sorcière Blanche en raison de ton caractère impitoyable à l'encontre de l'ennemi, et de tes attributs physiques plus qu'évidents. » dit lentement Harry. « Je ne m'attendais pas à te voir ici. »

« Monseigneur Baron Harry James Potter-Black, le plus jeune Colonel du Corps des Aurors Britanniques, Ordre de Merlin seconde classe, récompensé par deux fois de l'Ordre de Merlin première classe , Vice Manitou Suprême du Magenmagot, Chef De-facto du Corps Britannique des Aurors, Enchanteur-en-chef, Champion du Tournoi des Trois Sorciers et fléau de Voldemort. » répondit Gabrielle en imitant de bout en bout son intonation. « Surnommé le Paladin en raison de tes poursuites sans fin de Voldemort. Je m'attendais à te voir ici. »

« C'est bon de te revoir. » dit Harry d'un ton léger.

« En effet. J'espère que tes pouvoirs d'observation se sont améliorés depuis la dernière fois. »

« Un peu. » admit Harry. « Je peux désormais distinguer une enfant de onze ans d'une enfant de huit ans. »

Il se retourna pour trouver ses hommes à genoux. Des Sorciers vêtus d'uniformes d'Auror Français se tenaient derrière eux, leurs baguettes pressées derrière la tête de ses hommes.

« Au rapport. » ordonna-t-il d'un ton claquant.

« Désolé, Boss. » dit un homme dégingandé aux cheveux bruns. « Ils ont eu le meilleur sur nous - nous n'avons pas vérifié nos arrières, et ils bougeaient comme des fantômes. »

« Vous me décevez énormément. » déclara Harry d'une voix douce.

Tous ses hommes abaissèrent leur regard au sol.

Il fit claquer ses doigts et une lumière éclatante surgit de sa main. Alors que chaque Auror Français levait les yeux par réflexe, ses hommes bougèrent dans une parfaite synchronisation, attrapant et renversant les poignets de ceux qui les tenaient captifs. Une violente torsion plus tard, les rôles étaient inversés, les Aurors Français étant tenus en respect par leurs propres baguettes.

Harry sourit légèrement. « C'est mieux. »

« Merci Boss - cela ne se reproduira plus. »

« Assurez-vous en. » dit Harry doucement. « Vous êtes meilleurs que ça, Matt. »

« Ouais » répondit Matt. « Nous le sommes ».

Harry inclina brièvement la tête, ses hommes reculèrent d'un pas et présentèrent les baguettes aux Français.

« Que puis-je faire pour vous? » demanda Harry à Gabrielle.

« Nous sommes ici en renforts. » répondit Gabrielle, en lançant un regard acide à ses hommes. « Nous avions besoin d'un peu de challenge, étant donné que la France est maintenant libérée de toute menace. »

« Ta réputation te précède. » dit-il lentement. « Peux-tu recevoir des ordres? »

« Je n'ai aucun problème à obéir à un officier supérieur. Pendant toute la durée de cette opération, nous avons été secondés par vos Aurors. » elle lui présenta un papier.

Harry le lut lentement; c'était le même ramassis de sottises fleuries qu'il attendait de recevoir de ses supérieurs, mais c'était signé par la main de Amelia, ça devait donc être authentique.

« Écoutez-moi » dit abruptement Harry en fixant du regard les forces combinées de deux pays qui se tenaient devant lui. « A partir de maintenant jusqu'à ce que Voldemort soit aussi froid qu'une chambre à glace, vous venez juste de rencontrer vos meilleurs amis. Nous avons entendu parler de leurs exploits, ils ont entendu parler des nôtres; nous savons tous que nous ne sommes pas là pour une partie de Bavboules. »

« La mission est simple. Entre nous et Voldemort il y a plusieurs centaines de ses meilleurs Mangemorts. En termes d'arithmétique simple, cela signifie qu'il y a au moins cinq Mangemorts pour chacun de vous. Miss Delacour et moi en prendrons vingt chacun. »

« J'attends de vous tous que vous dressiez compte étant donné que la personne ayant fait tomber le plus grand nombre de Mangemorts remportera des vacances de luxe tous frais payés vers la destination de son choix. C'est compris? »

La clameur qui constituait la réponse était un mélange d'acclamations françaises et anglaises.

« Une fois que nous aurons franchi ces portes, il y aura les pièges usuels, des embuscades et toutes sortes de choses charmantes qu'on peut s'attendre de recevoir de la part des Mangemorts. »

« Si vous êtes blessés, restez à terre et attendez. Prenez vos pilules de stase d'urgence et installez vos champs de secours. Personne ne pourra pénétrer le champ protecteur pour s'en prendre à vous, mais vous ne serez pas en mesure d'en sortir non plus. »

« Pour nos camarades français, je vous informe que nous sommes présentement dans une zone sécurisée juste en dehors de l'entrée principale de la forteresse de Voldemort. Le plan est relativement simple. Nous franchissons les portes principales et poursuivons jusqu'à ce que nous arrivions à la forteresse qui se situe au centre du domaine. Une fois en dedans, nous ne serons plus capable de nous dissimuler et ils nous attendrons. »

« Les champs Anti-portauloin et Anti-transplanage se dressent en peu de temps et pas même Voldemort ne sera capable de les briser dans le temps qu'il lui restera. »

« Son arrogance sera sa perte. Il se croit inattaquable, pensant que personne n'oserait s'attaquer à sa forteresse. »

« Personne excepté la Sorcière Blanche ou le Paladin. » s'écria l'un des Aurors Français.

Harry sourit légèrement et sa voix changea alors qu'il posait son regard sur chacun de ses propres hommes.

« Comme d'habitude, les gars, ceci est la dernière chance dont nous jouirons. Vous avez tous fait bien plus que l'appel du devoir l'exige; vous n'avez pas à faire cela. »

« Laisse-tomber ces foutaises. » dit Matt, parlant manifestement pour l'ensemble d'entre eux. « nous sommes avec toi jusqu'à la fin Boss, tu sais ça. »

Harry leur offrit un sourire empli de fierté.

Le Mangemort contre le mur commençait lentement à se réveiller; il ouvrit ses yeux et eut un regard complètement terrorisé. Il se mit sur ses pieds et mit sa main dans sa poche, un regard d'horreur apparut sur son visage lorsqu'il ne trouva pas ce qu'il cherchait - Harry ayant retiré sa baguette de rechange, l'appareil lui servant à sonner l'alarme et son Portauloin d'urgence plus tôt.

« Tu as fait un mauvais choix. » lui déclara gentiment Harry. « Le jour où Voldemort t'a demandé de le rejoindre, tu aurais du dire non. »

« J'étais sous Imperium. » lança précipitamment le Mangemort. « Je n'avais pas le choix. »

Harry hocha la tête en direction de Gabrielle.

« Je ne te crois pas. » dit-il tranquillement, alors qu'il regardait la jeune femme s'approcher du Mangemort.

Elle souriait doucement, son visage irradiant de confiance et de pardon. Les yeux du Mangemort paniqués jusqu'à lors se calmèrent lorsque son regard croisa celui de la jeune femme qui se rapprochait de lui.

« Est ce que vous me croyez? » demanda-t-il à Gabrielle.

« Non. » répondit Gabrielle d'une voix douce. « Je ne te crois pas, mais je te pardonne. »

« Vraiment? » interrogea le Mangemort avec espoir.

Elle leva lentement ses bras et prit son visage dans ses deux mains. Son visage était illuminé d'une douce lueur argentée.

« Vraiment. » dit-elle gentiment. « Puisses-tu aussi trouver le pardon dans la prochaine vie. »

Elle avança d'un pas et tordit ses mains violemment. Un horrible son de broiement se fit entendre de la nuque du Mangemort et il tomba sur le sol, ses yeux voilés.

Harry hocha lentement la tête.

« Charmant. » commenta-t-il d'un ton professionnel.

« Je fais de mon mieux. » répondit Gabrielle avec un haussement d'épaules.

« Matt, Adam, préparez-vous à ouvrir les portes je vous prie. »

Son Commandant en second et l'un de ses hommes se déplacèrent vers la devanture des portes gigantesques qui marquaient le début du domaine du plus terrible des Mages Noirs à s'être levé depuis des siècles.

« Harry? » la voix de Hermione porta clairement depuis la radio portable qu'il portait .

« En personne. » annonça Harry d'une voix traînante.

« Vous avez rencontré les renforts? »

« En effet. Tu aurais dû me prévenir que nous allions avoir des invités. J'aurai mis un gâteau à cuire au four. »

« Nous ne l'avons pas su avant la dernière seconde. Et j'ai goûté à ta cuisine. C'est mieux que tu n'aies pas été mis au courant. Blagues à part, j'ai pensé que tu préfèrerais avoir de l'aide plutôt qu'un rappel t'incitant à refaire tes plans. Trente secondes. Restez en vie, vous tous » commanda Hermione.

« Oui Ma'am » s'écrièrent à l'unisson ses hommes.

« Harry. » la voix de Hermione était plus douce à présente.

« Hermione? »

« Pas de prisonniers. »

« Je ne le prévoyais pas. » dit-il doucement.

« Souviens-toi de ceux qui ne sont pas là aujourd'hui pour aider. » chuchota Hermione. « Aujourd'hui, leurs morts seront vengées. »

« Je sais. Prends soin d'elle, Nev »

« Toujours, Harry, tu sais déjà ça. » la voix désincarnée de Neville se joignant à la conversation.

« Harry je suis handicapée, pas infirme. Je vais bien. » protesta Hermione.

Harry rit doucement.

« Dix secondes. » dit-il.

« Bonne chance, camarade. »

« Cela nous a pris cinq longues années pour en arriver là. » dit Harry, ses yeux surveillant les immenses portes qui se tenaient à quelques centaines de mètres devant eux. « Et bien trop de morts. A présent? La chance n'a pas sa place - c'est nous contre eux, et nous ne perdrons pas! »

« Les champs sont dressés, Harry. »

« Je te prendrai sur la fréquence alternative. Paladin out. » annonça Harry, avant qu'il ne mette ses émotions de côté. « Ouvrez les portes. »

Matt et Adam jetèrent tous deux un sort et les portes éclatèrent, détruisant le large hall d'entrée qui se trouvait derrière elles, laissant un épais nuage de fumée.

Harry se raidit pendant une seconde, pris une profonde inspiration, et hurla « Maintenant! » alors qu'il commençait à courir.

Il pouvait sentir Gabrielle tenir son rythme foulée par foulée alors qu'ils courraient en devant du trou béant encore fumant. Ils le franchirent pour pénétrer dans la première pièce qui constituait la première vague de protection de Voldmort avec quinze Mangemorts à l'affût , tous relativement jeunes, flanqués par deux Manticores.

Il ne daigna pas accorder un regard aux Mangemorts, se dirigeant tout droit en direction de la bête sur la gauche. Gabrielle prit la droite, en direction de l'autre.

Les Manticores étaient des créatures de cauchemar, avec une tête humaine, le corps d'un lion, et une queue ressemblant grossièrement à celle d'un scorpion avec un dard suintant de venin. Elles étaient hautement résistantes aux sorts, les rendant d'autant plus mortelles pour les sorciers qui se reposaient uniquement sur la magie. Il n'avait aucune idée de comment Voldemort avait réussi à les persuader de travailler pour lui, mais elles étaient là.

La Manticore que Harry avait choisie semblait stupéfaite que quelqu'un ose l'attaquer, Harry comptait sur cela. Son épée apparut dans sa main droite. Il darda le bas de la bête en esquivant les crocs tranchants et la patte massive antérieure. Son épée semblait lécher ce qu'elle rencontrait à l'instar d'une langue de flammes glaciales. Sa lame magiquement acérée coupa à travers la crinière épaisse et entailla profondément la gorge de la bête. La bête se retourna pour protéger sa tête meurtrie, mettant à présent en jeu sa queue dardée qui fondit vicieusement sur Harry. Un second coup d'épée et cette dernière coupa la queue encore à mi-chemin de sa cible et le dard tomba au sol, où il se convulsa de façon spasmodique en s'enfonçant sur la moquette de la pièce. Avant que la bête mortellement blessée puisse se créer un chemin avec ses griffes à travers les rangs de ses Aurors dans une futile tentative de fuite, Harry frappa encore, la décapitant nettement.

Il jeta un coup d'œil autour de lui alors que la tête chutait au sol. Gabrielle était encore aux prises avec sa Manticore, et une bataille rangée faisait rage entre les Mangemorts et les forces combinées des Aurors Français et Anglais.

Il eut un sourire carnassier et laissa échapper un cri alors qu'il les chargeait par le côté.

Dès cet instant le combat devint à sens unique. Harry, épée à la main et baguette dans l'autre était au cœur de la confrontation, délivrant la mort avec ses deux mains. Ce qui avait été un combat devint un massacre. Quelques Mangemorts essayèrent de se rendre, mais la reddition n'était pas acceptée.

Harry se courba pour essuyer son épée sur les robes noires d'un ennemi tombé avant de retourner son épée dans la dimension cachée où il la gardait. Il marcha en direction de Gabrielle baissant les yeux sur le cadavre sanguinolent de sa Manticore.

« Je n'avais pas d'épée. » se justifia-t-elle avec une once d'embarras dans sa voix alors qu'elle essuyait ses mains avec les robes noires d'un Mangemort tombé qui était à proximité. Elle avait utilisé ses griffes de Vélane pour déchiré la cage thoracique de la Manticore et arracher son cœur de ses propres mains.

« Ta manière était beaucoup plus impressionnante. » dit lentement Harry. Il leva les yeux vers elle. « Ça te dirait un pari? »

« Sur quoi? »

« Le nombre de corps. »

« Tu es déjà devant moi. »

« On remettra les compteurs à zéro. »

« Que veux-tu parier? » demanda-t-elle.

Il la regarda dans les yeux.

« Toi. »

Elle parut abasourdie pendant une seconde, avant de cacher ses émotions.

« Oh? »

« Toi et une suite au Burj Al Arab à Dubai pour au moins deux semaines. »

« C'est un grand prix. » dit-elle lentement.

« C'est une grande bataille. » répliqua-t-il.

« D'accord. » accepta-t-elle lentement. « Et lorsque je gagnerai, je veux la suite pour un mois complet. » Elle marqua une pause, en lui décochant l'un de ses sourires les plus dévastateurs. « Seule. »

Harry présenta sa main. Elle la prit et la serra. Le contact était presque électrisant, alors qu'il plongeait son regard dans les yeux d'un bleu glacial de la femme dont il avait tant entendu parler pendant ces dernières années mais qu'il n'avait cependant pas rencontrée depuis qu'il l'avait sortie, trempée, tremblante, et paraissant plus jeune qu'elle ne l'était du lac de Poudlard.

Ses propres exploits étaient proches d'égaler les siens. Elle avait semblé surgir soudainement de Beauxbatons et pris le Corps d'Aurors Français d'assaut telle une tempête. Sa nature impitoyable et son habileté au combat lui avaient permis de sauter quatre à quatre les grades et la population Française avait commencé à la considérer comme une icône. Le fait qu'elle soit en partie Vélane fut ignoré, les gens se concentrant d'abord sur ses capacités exceptionnelles au combat et ensuite sur sa beauté presque éthérée.

Une partie de lui sentait comme un air de famille en elle - quelqu'un qui pourrait comprendre par quoi il était passé, et ce qu'il continuerait de subir.

« Est-ce que la prochaine porte est ouverte? » appela-t-il.

« Une minute Boss, elle est scellée. » répondit Matt.

Avec réticence, il arracha son regard d'elle, et se retourna pour se rendre compte que ses propres hommes l'ignoraient ostensiblement tandis que les Français leur prêtaient grande attention.

Il haussa un sourcil à leur encontre et ils détournèrent tous le regard, se mettant soudainement à vérifier leurs boucliers et baguettes.

« Tu as changé. » dit calmement Gabrielle.

« Du garçon timide que j'étais il y a huit ans? » demanda-t-il. « Je pense. Cinq ans de guerre feraient cela à n'importe qui. »

« Alors tu n'es pas avec la petite rousse comme les rumeurs le font croire? »

« Ginny? Non. C'est de l'histoire ancienne, et réellement; excepté quelques légères attirances, rien de sérieux depuis lors. Trop de temps passé à essayer de me garder en vie. »

« Portes ouvertes, Boss »

Harry s'avança et jeta un coup d'œil à la cour à damier noir et blanc.

« Dis-moi. » dit-il à Gabrielle. « Est-ce que tu danses? »

« Bien sûr. » répondit-elle.

« Alors dansons. » dit-il, en la prenant dans ses bras et se mettant lentement à valser sur le sol en damier dans la pièce apparemment vide.

« Le sol est miné? » interrogea Gabrielle.

« En effet. »

« Comment peux-tu le savoir? »

« Lunettes enchantées, suis juste mon pas et tout ira bien. »


Matt grogna en regardant le Boss et la sorcière blonde danser sur le sol ensorcelé.

« Nom d'un whisky pure-feu mal siphonné, il y en a deux maintenant »

« Deux quoi? » s'enquit l'un des Aurors Francais.

« Des lunatiques. »

« La Sorcière Blanche n'est pas une lunatique. » rétorqua le Français avec fierté, en bombant le torse. « Elle est notre leader, nous la suivrions même jusqu'en Enfer »

« Ouais, eh bien, nous avons déjà fait ça. » dit sèchement Matt. « Ce n'est pas un endroit sympathique, je ne vous le recommanderais pas. »

L'Auror Français fit une pause.

« Mon nom est Marcel » se présenta-t-il. « Quand êtes-vous allés en Enfer? »

« Je suis Matt » répondit-il, en continuant à observer le couple danser comme s'ils étaient au centre d'une salle de balle. « Voldemort a caché le dernier de ses Horcruxes derrière les portes de l'Enfer, s'imaginant que personne n'oserait aller là-bas de son propre chef. Bien sûr, le petit bâtard ne l'as pas placé là personnellement, il l'a attaché au corps d'un prêtre qu'il avait tué. Voldemort ne s'attendait pas à ce que le Boss y aille pour le récupérer bien entendu. »

« Le Boss? »

« Harry, le Paladin. Le Paladin est son surnom officiel; le Boss est celui que nous lui donnons. Jamais vu personne se battre comme lui, de toute ma vie, et j'ai été dans le Corps pendant quinze ans, j'ai roulé ma bosse un peu partout dans le monde. »

« Il a reçu un entraînement casse-pipe avant de venir chez nous, les rumeurs disant qu'il a joué avec de la magie temporelle pour cela. Les Mangemorts ont tué son meilleur ami et la plupart de ses amis, alors c'était personnel pour lui. Il fera tout pour les arrêter, comme ils ont pu le constater. »

« Le Boss nous a amené en Enfer, et il nous en a aussi tous sorti . Ça? » demanda-t-il d'une voix rhétorique, alors qu'il parcourait du regard le hall d'entrée de la base de Voldemort. « C'est une promenade de santé. »

« En toute franchise, je n'ai jamais cru à toutes ces histoires » dit Marcel. « Je pensais qu'elles étaient exagérées, mais quand je l'ai vu tuer la Manticore comme si c'était un petit chiot. »

« Le Boss ne tuerait jamais de chiot. » répondit catégoriquement Matt. « Mais sincèrement, les histoires ne frôlent même pas la vérité en ce qui le concerne. Il a consacré tout ce qu'il a pour ça. Il a grandi dans cette guerre et a décidé qu'il la finirait. »

« J'ai été avec lui depuis le début, lorsqu'il n'était qu'un morveux qui avait réussi d'une manière ou d'une autre à outrepasser le Cursus d'entraînement des Aurors. J'étais prêt à lui montrer ce qu'il avait manqué à snober un entraînement par lequel nous avions tous eu à passer, seulement pour me retrouver , avant que je ne sache ce qui m'arrivait, à terre, ma baguette dans sa main, et ses yeux verts glacials qui me fixaient de haut. »

« C'est à ce moment là que j'ai su que j'avais finalement trouvé le leader que je recherchais, et j'ai été avec lui à chaque étape depuis lors. »

« Un bon Boss alors? »

« Le meilleur. Il se soucie de nous et se fiche comme de son premier stupéfix des règles. Chacun de nous et diablement plus riche que lorsque nous avons commencé - quand nous avons pris le Manoir Malefoy, il l'a revendiqué comme butin de guerre – le Ministère le lui a donné – et ensuite il l'a revendu à des Moldus pour une fortune, et nous a reversé à chacun de nous une part égale de l'argent.

« Le Ministre a piqué une crise, mais le Boss s'est contenté de l'ignorer – et une année plus tard, il a fait de même avec le Manoir Parkinson. Mais assez parlé du Boss; comment est la Sorcière Blanche? »

« Elle ressemble beaucoup à votre Boss. » commença Marcel. « Je ne serais pas surpris si elle aussi avait joué avec le temps. Elle est arrivée de nulle part pour devenir le meilleur combattant de France. C'était un peu après le meurtre de sa sœur. Avant cela, les rapports disent qu'elle était tout ce qu'il y avait de plus normal, mais lorsque cela s'est produit, elle a disparu de la circulation, et est revenue avec le désir tenace de faire payer tous les Mangemorts du monde.

« Elle ne brise aucune règle, mais seulement parce que le Ministère Français ne lui en donne aucune. Ils ont reconnu les bénéfices de lui laisser carte blanche et la regarder faire. Nous n'avons plus de Mangemort en France. Lorsqu'elle a entendu à GrappeVin que vous les Anglais vous apprêtiez à faire quelque chose d'énorme, elle a demandé des volontaires, et nous voilà. »

Matt regardait le Boss faire se pencher la Sorcière Blache qui tendit son bras et toucha le mur avec sa baguette brandie. Il y eut une série de flashs lumineux avant que le silence le plus complet se fasse, comme si quelque chose qu'ils n'avaient pas été capables d'entendre jusqu'alors s'était arrêté.

« Le sol est sauf. » cria Harry depuis l'autre bout de la pièce.

« Qu'est-ce que vous pensez d'eux? »

« Ensemble? »

« Ouais. »

« La Sorcière Blanche aura besoin un jour de trouver son cœur. »

Matt hocha la tête lentement.

« Le Boss aussi. » approuva-t-il. « Peut-être qu'ils seraient bien l'un pour l'autre. »

« Et si ce n'est pas le cas, ils passeront de bons moments pour le découvrir. » répondit Marcel en pouffant.

« Je t'aime bien. » dit Matt en frappant le dos de son nouvel ami.

« Moi aussi. » répondit Marcel. « Mettons nous d'accord pour éviter ce léger inconvénient appelé mort durant cette bataille pour dilapider un peu de cette fortune qui t'appartient sur autant d'alcool que nos mains nous permettrons d'attraper. »

« Je ne pense pas. » dit Marcel dans un murmure alors qu'il s'avançaient vers Harry et Gabrielle. «qu'aucun enfant ne s'ennuierait avec les histoires que nous pourrions raconter à propos de ces deux-là. »


« Peux-tu utiliser une épée? » demanda Harry.

Gabrielle opina.

Harry fit de nouveau apparaître son épée de nulle part et la lui présenta. Elle posa son regard dessus, l'examinant de près.

« Joli. »

Harry sourit légèrement.

« En effet. » murmura-t-il. « Je ne peux pas avoir un injuste avantage sur toi, et je pense qu'il est temps que je reprenne ma première épée. » il ferma les yeux et se concentra intensément, forçant sa magie sur un chemin spécifique, envoyant un appel.

Avec un trille, Fumsek apparu; dans ses serres se tenait la même épée courte que Harry avait utilisé presque dix ans auparavant.

« Merci. » dit Harry au Phénix, qui jeta un regard curieux aux alentours et entonna une mélodie joviale avant de disparaître dans un flash de lumière. « C'est en quelque sorte de circonstance que j'utilise ceci. » continua Harry. « Je l'ai utilisée pour vaincre le premier Horcrux de Voldemort qu'il a créé quand il était plus jeune, et je l'utiliserai pour tuer le dernier morceau. » Il se concentra sur l'épée, qui s'allongea légèrement et qui prit une forme qui convenait mieux à son physique d'adulte.

« Assez parlé. Prête pour la danse? »

Gabrielle lui sourit.

« Toujours. » assura-t-elle.

Harry jeta un regard aux autres qui les entouraient.

« Au delà de ces portes, nous serons livrés à nous mêmes. Nos connaissances des lieux s'arrêtent là. Il se peut qu'ils soient tous là à nous attendre, comme il se peut qu'il n'y ait personne. Restez tous sur vos gardes, évitez de mourir si vous pouvez, et souvenez-vous de votre entraînement! Les Mangemorts savent que nous sommes là, il est temps pour nous de leur montrer que cette connaissance leur est inutile. »

Harry dirigea la pointe de l'Epée de Gryffondor vers les portes qui se dressaient devant eux.

« Reducto! »hurla-t-il en dirigeant sa magie à travers l'épée.

Le sort jaillit d'une autre couleur que celle attendue et la force de la magie fit tressauter l'épée dans sa main. Les portes furent désintégrées et des hurlements de douleur derrière elles indiquèrent que le sort ne s'était pas arrêté aux portes.

« Une dernière fois encore dans la brèche mes amis. » s'écria Gabrielle en se mettant à courir.

Harry secoua sa tête en signe de perplexité et la suivit. A l'intérieur de l'immense pièce, se tenaient environ cinquante Mangemorts et il ralentit une seconde pour observer Gabrielle les assaillir, en se lançant dans la bataille. Des multitudes de sorts jaillissaient de sa baguette, alors que son épée coupait à travers les membres et les poitrines de ses ennemis avec une efficacité dévastatrice.

Il croisa ses yeux pendant un bref moment, et sourit lorsqu'elle lui articula silencieusement « Cinq ».

Il n'était pas excité, son cœur ne martelait pas contre sa poitrine. Il était glacé, aucune pensée de revanche ou le désir de faire payer aux Mangemorts toutes ses souffrances; il n'était rien de plus qu'un soldat faisant son travail, supprimer les personnes qui attentaient à la sécurité de la société.

Et il était prêt à danser.

Il glissa vers la gauche pour éviter un barrage de maléfices et rangea sa baguette. Il brandit son épée et salua ses opposants d'une révérence gracieuse. Puis il attaqua.


« Pourquoi sommes-nous là exactement? » demanda Marcel alors qu'il enfonçait avec nonchalance ses points dans la gorge d'un Mangemort, ignorant les bruits étouffés que produisait ce dernier alors qu'il tombait au sol, agrippant désespérément sa gorge.

« Pour se défouler? » offrit Matt, alors que son sort explosif créait un large trou dans l'estomac d'un autre Mangemort.

« Je suis sérieux. » marmonna Marcel. « Ils ne semblent pas avoir besoin de nous. C'est anormal; il montre encore moins d'émotions que notre Sorcière Blanche. »

« Il m'a dit une fois que les émotions conduisent à la mort des gens, alors il ne se les autorise pas en combat, cela le rend encore plus effrayant que tout ce que tu pourrais imaginer, parce que peu importe ce qui se passe, tu ne l'atteindras pas, et il fait juste un boulot – élimination de la vermine. »

Marcel sourit et jeta un sort par dessus l'épaule de Matt.

« Merci. » marmonna Matt en retirant un couteau de sa poche latérale et retournant la faveur. « Intéressé par un pari concernant le pari du Boss? »

« La fierté exige que je réponde oui. » répondit Marcel, « Mais la logique m'indique que c'est trop serré pour se décider. Et j'ai bien peur de devoir écouter ma logique. »

« Rabat-joie » se plaignit Matt. « Je dois admettre cependant que je suis impressionné. Je ne pensais pas que quelqu'un puisse se battre sur un pied d'égalité avec le Boss. »

« Même chose, différente personne. » grogna Marcel tandis qu'il conjurait un lourd morceau de bois pour arrêter un sort de mort. « Que dirais-tu d'un différent pari? »

« Je suis toute ouïe. » dit Matt un peu distraitement alors que son attention était concentrée sur l'envoi d'un sort de découpe en destination d'un Mangemort proche. Le sort frappa là où il le désirait – supprimant le bras du Mangemort et l'empêchant ainsi de jeter un sort à Harry par derrière.

« Deux enfants. » dit Marcel. « J'offrirai une bouteille de Château d'Yquem Sauternes de 1787 que j'ai récupérée lors d'un raid de Mangemort.

« Quatre » surenchérit Matt, n'ayant aucune idée de la valeur du vin, mais devinant qu'il avait une certaine valeur. « Et j'offrirai une caisse de Glen Garioch, 1958 . Le Boss me l'a donnée comme récompense pour avoir remporté une compétition qu'il avait organisée. »

« Bien entendu. » poursuivit Marcel. « nous boirons ensemble. »

« Bien entendu. » approuva Mat. « Adam. » rugit-il en se retournant. « Cesse de t'amuser. »

« Désolé, Matt » répondit Adam.

« Les enfants de nos jours. » maugréa Matt.

Marcel se mit à rire.


« Quinze. » dit Harry tandis qu'il nettoyait son épée.

« Seize. » retourna Gabrielle avec un sourire. « J'emplirai la chambre avec énormément de mes achats. »

« Ce n'est pas fini, jusqu'à ce que face de lézard soit mort. »

« Et d'ici là, j'aurai une marge insurmontable. » dit Gabrielle en jetant un coup d'œil à ses hommes. Ils discutaient tranquillement avec leurs pairs Anglais, chacun aussi désireux de se battre que l'autre.

Elle ne se faisait aucune illusion quant au fait qu'elle se tenait à son niveau dans le grand ordre des choses. Elle était la Sorcière Blanche après tout – elle avait purgé la France de ses envahisseurs noirs, devenant ainsi une héroïne aux yeux de son peuple – mais il combattait sur la terre natale de Voldemort, combattant le Seigneur des Ténèbres lui-même.

Et même si elle avait reçu beaucoup de comparaisons flatteuses à une autre légende Française, Jeanne D'Arc, elle savait que tout le long durant, elle avait combattu des forces de second ordre.

Mais même les histoires à propos du Paladin n'avaient pas réussi à décrire l'habileté qu'il possédait en combat. La Manticore avait été abattue en moins de temps qu'il lui en avait fallu pour atteindre la sienne. Et lorsqu'il avait commencé à se battre, c'était comme s'il n'avait pas besoin de magie, que son épée pouvait briser n'importer quel bouclier, détourner n'importe quel sort – non pas qu'elle ait été utilisée de cette manière, les maléfices étaient toujours dirigés à l'endroit où il s'était trouvé un endroit plus tôt et non pas où il se dirigeait.

C'était la fierté qui l'avait forcée à accepter le pari, et c'était aussi la fierté qui allait l'obliger à gagner. Mais il y avait quelque chose dans la façon dont il la regardait, comme s'il semblait regarder tout droit en elle et qu'il comprenait de quoi elle était faite.

C'était ses yeux; ils parlaient le même langage que son âme. Il savait ce que c'était de perdre des personnes plus proches que son propre cœur, savoir que la seule manière d'arrêter tout cela était de mettre ses tendres sentiments de côté, et de traiter l'ennemi comme ils traitaient ceux qu'ils capturaient.

Elle pensait souvent à la première fois où elle l'avait rencontré, et les années qui avaient suivies, lorsqu'elle n'avait rien été de plus qu'une brillante et adorable élève.

Elle l'avait vu au mariage de Bill et Fleur, se tenant à l'écart de la foule, un garçon avec bien trop de pression sur ses épaules et aucune idée de comment la gérer. Elle ne l'avait pas approché, et il ne l'avait pas vue.

Mais ensuite, une année plus tard, les Mangemorts avaient frappé. Son beau-frère et sa sœur furent embusqués. Il avait été le plus chanceux; il mourut instantanément. Ils avaient pris sa sœur. Elle se rappelait toujours le froid qui s'était installé autour de son cœur quand elle avait appris que cela avait pris deux jours à Fleur pour mourir.

Elle savait qui avait tué sa sœur. Fleur avait laissé un message dans le sang sur son propre cadavre. A chaque fois qu'elle voyait le masque d'un Mangemort, c'était sonvisage qu'elle voyait. Et chaque Mangemort qu'elle tuait la rapprochait un peu plus de lui.

Elle lui ferait payer – pour sa sœur – pour son beau frère – pour elle-même.

Elle avait étudié. Elle avait brisé les lois du temps, utilisant la magie que selon la rumeur, Harry avait utilisée. Elle avait sacrifié tout ce qui avait eu une quelconque signification pour elle , afin d'assouvir sa vengeance; c'était un prix qu'elle aurait payé même s'il avait été triplé.

Le sort était alimenté par sa force vitale. Il l'amenait dans le passé, dans les combats et les batailles, et lui permettait d'apprendre l'art de la mort. Elle avait passé quinze ans à l'intérieur de ce sort, et était cependant retournée avec le même corps qu'elle avait laissé. En retour, son espérance de vie avait diminué de quinze ans; elle pourrait s'estimer chanceuse si elle vivait jusqu'à cent ans.

Elle l'avait trouvé une fois, mais il s'était échappé avec un visage déformé par la raillerie et un sourire méprisant alors qu'il activait son Portauloin.

Elle avait entendu des rumeurs, affirmant que la Sorcière Blanche n'avait pas de cœur, des rumeurs lancées par les hommes qu'elle avait éconduits. Aucun d'entre eux ne voulant accepter son refus pour la raison qu'ils n'étaient que de simples papillons frivoles. Parce qu'ils n'avaient jamais regardé la mort en face. Parce qu'ils ne pourraient jamais comprendre ce qui l'animait.

Elle avait un cœur.

Il était enveloppé par une cage transparente de colère et de haine, ne battant que grâce à son désir de vengeance.

Lorsque tout serait terminé, alors elle ressentirait.

Alors elle regretterait certaines des choses qu'elle avait commises.

Alors elle pleurerait.

Mais ce n'était pas l'heure.

Pour l'heure , il était temps de dispenser la mort. Pour l'heure, il était temps pour sa revanche. La Sorcière Blanche arrivait, et cette fois-ci elle avait le Paladin avec elle. Il ne lui échapperait pas cette fois.

« Qu'en est-il de l'avancée de la prochaine porte? »

« Dans quelques minutes. Tom a vraiment peu d'imagination. »

« Pourquoi l'appelles-tu par son nom? »

« Respect professionnel, j'imagine. » dit posément Harry. « Il a conçu une campagne d'une subtilité impressionnante. Il a corrompu la plupart des personnes qu'il était supposé combattre, et pour cette raison, beaucoup de personnes sont mortes et mon travail s'en est trouvé beaucoup plus difficile. En tant que professionnel, je suis censé respecter ce genre de chose. »

Elle acquiesça.

« Quel âge as-tu? »

Il lui sourit doucement et baissa sa voix.

« Vingt-deux, allant sur mes trente-cinq. »

« Dix-neuf, allant sur mes trente-quatre. » admit-elle « Solitaire, n'est-ce pas? »

« Des années passées à combattre dans des guerres qui ne sont pas les tiennes, apprendre à comment tuer les gens pour survivre, et sachant que lorsque tu as finis et que tu t'en vas, tu recommenceras encore quelque part - autre part? Oui. » il s'arrêta et lui lança un sourire en coin. « Au moins, je suis revenu avec un corps de dix-huit ans. »

Elle eut l'ombre d'un sourire.

« Est-ce que cela aurait importé si cela n'avait pas été le cas? »

« Bien sûr que non » admit-il. « Que sont des années quand tes amis sont en train de mourir? »

« Futiles. » murmura-t-elle.

Il leva la main et effleura son visage.

« Peut-être. » chuchota-t-il. « Peut-être pas. »

Dans sa vie ordinaire, un homme séduisant la touchant intimement pour la première fois, l'aurait excitée. Elle aurait rougi, ou aurait utilisé son pouvoir de Vélane, peut-être même qu'elle aurait gloussé.

Mais ce n'était pas sa vie ordinaire. Cette vie s'était achevée des années auparavant et les chances d'avoir une relation normale avaient disparu avec elle.

La petite lueur vacillante de l'attirance était agréable, mais rien de plus. Cela ne pouvait rien être de plus avec son cœur verrouillé comme il l'était. Mais cela lui donna un léger sentiment d'espoir, l'espoir que lorsque tout cela serait fini, lorsque le meurtrier de Fleur serait à ses pieds agonisant, lorsqu'elle pourrait éprouver à nouveau des sentiments, alors peut-être qu'elle aurait quelqu'un sur qui s'appuyer lorsque les rêves de vengeance se tourneraient en cauchemars de remords.

« Boss. » appela Matt. « Porte ouverte dans trois, deux, un. »

Une autre explosion, un autre nuage de poussière.

Ses doigts quittèrent sa joue, et elle sentit la perte de chaleur à l'endroit où ils avaient été un instant plus tôt.

Il lui lança un clin d'œil et se retourna, courant vers l'inconnu une fois de plus.

« La partie reprend! Gardez vos esprits pendant la charge. Criez ' Dieu pour Harry! L'Angleterre et Saint Georges'! »

Elle était tout juste derrière lui, pensant que si Henry V avait eu ce Harry, il n'aurait pas eu besoin de l'aide d'une quelconque Déité, parce que ce Harry là n'allait définitivement pas perdre.