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« Pourquoi pas Weasley alors ? Tu sortais avec elle l'année dernière. »

« En effet. » accorda-t-il. « Mais plus maintenant. »

« Pourquoi pas ? »

Il soupira doucement et lança nonchalamment un sort de silence autour d'eux. Ce n'était pas tant le fait d'exécuter le sort qui l'impressionna, c'était la désinvolture avec laquelle il l'avait fait. Cela avait été fait presque distraitement, comme si les mouvements de baguette n'avaient été exécutés que pour la forme, plutôt que par nécessité.

« Sais-tu que nous avons mis un terme à notre relation à la fin de l'année dernière ? »

Elle hocha lentement la tête. C'était de notoriété publique – de même que la raison pour laquelle il l'avait fait et les mots exacts qu'il avait employés.

« Que ferais-tu si un garçon rompait votre relation comme cela ? »

Elle sourit d'un air supérieur.

« Un garçon, me plaquer ? Je ne pense pas. »

« Sérieusement. » dit Harry en roulant les yeux d'un air amusé.

« D'accord. Si je l'appréciais, et que nous formions un bon couple ensemble, et qu'il venait me voir avec cette même épaisse couche d'inepties que tu as servie à Miss Weasley, je lui aurais mis mon poing dans la figure, puis je l'aurais embrassé, et je lui aurais dit que s'il s'avisait ne serait-ce qu'une fois de refaire une chose pareille, je m'assurerais une nuit où il serait endormi qu'il n'ait jamais d'enfants. »

Harry rejeta sa tête en arrière et éclata d'un rire tonitruant. Il continua de rire jusqu'à ce que des larmes lui en coulent des yeux et que reprendre son souffle devint une nécessité vitale.

Elle soupira et attendit patiemment qu'il ait fini. Elle contempla l'idée de lui conjurer un jet d'eau à la figure mais elle avait déjà réalisé que lancer un sort qui le toucherait vraiment s'avérait beaucoup plus difficile qu'avec n'importe qui d'autre.

« Et c'est la raison. » dit-il d'une voix douce tandis qu'il essuyait ses larmes.

« Excuse-moi ? » demanda-t-elle. « C'est la raison pour quoi ? »

Son visage perdit toute trace d'humour et il leva les yeux vers elle.

« J'y ai repensé pendant l'été – à ce moment-là, j'essayais d'être noble et de faire ce qui était le mieux pour elle. Mais après coup, j'ai tenté de comprendre pourquoi elle ne s'était pas battue pour moi, pourquoi elle ne m'a pas dit que je me comportais comme un parfait crétin – que je m'inquiétais pour rien. »

« Et elle ne l'a pas fait ? »

« Non. » soupira-t-il. « Alors je me suis mis à penser que j'avais raison. Et maintenant elle essaye de me rendre jaloux avec Seamus. »

« Voilà un ego bien disproportionné que tu as là, Harry. Elle aime peut-être le gars. »

Il sourit faiblement.

« Mes sources me disent que lorsque je ne suis pas dans les parages, ils ne passent aucun moment ensemble, et Seamus aime Lavande de toute façon. »

« Oh. » dit-elle d'une voix douce. « Et tu n'es pas jaloux ? »

Il secoua sa tête.

« J'ai pensé autrefois, qu'elle était faite pour moi, mais si c'était le cas, elle ne se jouerait pas de moi, et elle ne m'aurait pas laissé partir comme ça. »


Le visage de Ginny était tout ce qu'il y avait de plus comique. Le sourire narquois était parti, et elle semblait à présent osciller entre une pâleur extrême et un rouge vermillon. La jeune fille se tourna et lança à Hermione un regard profondément blessé, et beaucoup de choses s'agencèrent finalement parfaitement. Cela avait dû être Hermione – qui connaissait supposément Harry – qui l'avait conseillée sur quoi faire. Cela avait eu l'effet totalement opposé. Au lieu de devenir jaloux comme il l'avait été durant sa sixième année, il s'était éloigné définitivement d'elle.

Il semblait que les amis de Harry avaient du mal à se rendre compte que les événements de l'été l'avait fait mûrir.

Elle décida de poursuivre, car elle avait encore beaucoup de choses à couvrir.


« Alors pourquoi moi ? » s'enquit Daphné.

Cela avait fait des semaines durant lesquelles Harry apparaissait près d'elle à chaque fois qu'il le pouvait.

« Parce que tu n'es pas impressionnée par Harry Potter. »

Elle fit une pause ; cela avait sonné beaucoup plus franc que ce à quoi elle s'attendait.

« Et tu n'es pas Harry Potter. »

« Pas si j'ai mon mot à dire. » soupira-t-il. « Mais tu apprécies Harry, et cela rend les choses d'autant plus amusantes. »

« Je t'apprécie ? »

« Ouaip » affirma-t-il avec aplomb. « Tu n'as pas essayé de me jeter un sort pendant un mois entier. »

« Quelque chose que je peux rectifier rapidement. » gronda-t-elle.

Il frissonna de façon exagérée.

« Je t'ai déjà dit que je trouve ça sexy.» dit-il avec un sourire malicieux.

Elle leva un doigt dans un geste universellement reconnu.

Harry sourit.

« Bien trop de personnes ici voient Harry Potter, le Garçon-Qui-a-Survécu. Les seules personnes à ne pas le faire étaient mes amis, mais les choses changent, et avec plus de temps libre, j'ai commencé à regarder autour de moi. Je voulais voir s'il y avait autre chose dans ce monde qui valait la peine de donner sa vie.

« Qui valait la peine de donner sa vie ? » répéta-t-elle, refermant le livre devant elle, et pour la première fois, elle l'examina attentivement.

Ce fut comme un choc de découvrir qu'il avait mûri. Bien loin était le petit garçon qu'elle avait vu pour la première fois à la Cérémonie de répartition. C'était un garçon au seuil de l'âge adulte. Il n'était pas grand, ni gros, mais il y avait quand même quelque chose en lui, quelque chose qui disait qu'il pouvait tout endurer et supporter, quoi que ce soit. Ce n'était pas un acte puéril que les personnes semblables à Drago utilisaient, simplement une confiance immanente en lui et en son habilité à faire ce qui devait être fait.

Ses yeux étaient éclatants et l'affectaient d'une manière à laquelle elle préférait ne pas penser à ce moment. Il avait un peu d'éteule sur la joue, mais cela lui allait bien et le faisait apparaître un peu plus viril. Ses cheveux étaient la seule chose qui n'avait pas changée, ils étaient toujours aussi indisciplinés. Toujours aussi indomptés, et d'une manière, ils semblaient constituer une parfaite analogie de lui.

Elle étouffa instantanément cette pensée. Il n'était en aucune façon question qu'elle se mette à penser à lui ainsi. Elle était une Reine de Serpentard, et s'il y avait une règle qu'elle suivait, c'était que les Golden boys de Gryffondor devaient être évités à tous prix. Ils ne pouvaient qu'apporter des ennuis.

« Oui. » finit-il par répondre. « Qui vaille la peine de donner sa vie. »

« Explique. »

Ce fut son tour de l'observer, et elle combattit le désir ardent de détourner le regard. Ses yeux étaient trop brillants, trop perçants ; ils la regardaient et voyaient des choses qu'il n'avait aucun droit de voir. Mais elle soutint son regard fièrement. Elle ne serait pas vaincue, par personne.

« Celui qui a le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres approche... il naîtra de ceux qui l'ont par trois fois défié, il sera né lorsque mourra le septième mois... et le Seigneur des Ténèbres le marquera, en fera ainsi son égal. Mais il aura un pouvoir que le Seigneur des Ténèbres ignore... et l'un devra mourir de la main de l'autre car aucun d'eux ne peut vivre tant que l'autre survit... Celui qui détient le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres sera né lorsque mourra le septième mois... » Sa voix était moqueuse en délivrant son récital.

« Ahh. » dit-elle lentement en hochant la tête.

« Ahh ? » demanda-t-il.

Elle acquiesça. Cela expliquait beaucoup de choses.

« Alors pourquoi n'es-tu pas dehors comme le bon Gryffondor que tu es ? »

Il posa son regard sur elle et se leva lentement. Il lui sourit, ce même sourire qui était presque arrogant sans l'être vraiment.

« Ca. » dit-il avec une révérence moqueuse. « C'est une histoire pour une autre fois. »

Il fit volte-face et s'éloigna, en la laissant grincer des dents de frustration.


Elle prit une autre gorgée d'eau. C'était exactement comme il le lui avait prédit. Raconte-leur une histoire, et ils écouteront. Pour la plupart, c'était la première fois qu'ils entendaient parler de la prophétie, et contrairement à elle, ils étaient confus.

Quelle surprise – les grands pompeux ministériels étaient confondus. Etait-ce étonnant que Voldemort ait réussi à faire autant de dommages ?


Elle savait qu'il jouait avec elle. Elle le savait aussi sûrement qu'elle se savait une Serpentard. Une véritable Serpentard, pas comme ces idiots qui prétendaient l'être, prêchant le caractère sacré du sang et usant vainement du nom de Salazard.

Aucun d'entre eux n'avait daigné vraiment regarder Serpentard, ou ce qui avait causé sa décision d'essayer d'exclure ceux qui n'étaient pas de Sang-pur. Cela n'avait rien eu à voir avec la pureté du sang, mais plutôt avec le fait que les Moldus passaient horriblement de temps à chasser les Sorciers et les tuer des plus atroces des façons.

Elle soupira et essaya de se concentrer.

Maudit soit ce garçon. Qu'il aille au diable et qu'il y croupisse.

Il n'était plus revenu la voir. Il l'avait laissée tranquille. Il lui avait donné une partie de l'histoire, assez pour éveiller sa curiosité, puis s'était dérobé.

Il voulait qu'elle vienne à lui.

Eh bien elle n'irait pas. Maudit soit-il.

C'était seulement maintenant qu'elle se rendait compte à quel point il avait été rusé. Dans une école aussi immense, les secrets étaient impossibles. Mais il en avait gardé un. Personne ne savait qu'ils avaient passé autant de temps ensemble. Personne n'était au courant de leurs conversations.

Juste la manière dont il avait exécuté ce tour de force la troublait énormément. C'était presque…Serpentard.

Elle se leva abruptement et ferma ses livres en les faisant claquer fortement. Elle ignora les regards qu'elle reçus de Parkinson, sortit de la salle commune de Serpentard et se dirigea vers la bibliothèque. A la dernière seconde, elle dévia et entra dans la salle de classe dans laquelle ils avaient tant parlé.

Cela ne la surprit pas de voir qu'il l'attendait. Elle ne fut pas surprise non plus en avisant deux tasses de chocolat chaud sur la table derrière laquelle il se trouvait.

Elle s'assit en lui faisant face et secoua sa tête lentement.

« Tu fais quoi, un mètre soixante-dix ? » demanda-t-il.

Elle opina.

« Et environ soixante kilos ? »

Elle pencha sa tête sur le côté et autorisa un sourire à courber ses lèvres.

« Je chausse du trente-cinq ; mes mensurations sont 38-24-34 si tu veux savoir. Et oui je fais du bonnet C. J'ai tendance à avoir mes règles régulièrement, mais grâce à la Potion, elles ne me causent aucun désagrément. »

Elle dissimula un sourire en le voyant piquer un fard.

« Trop d'informations Harry ? » interrogea-t-elle innocemment. « Si ça peut t'aider, je suis encore en pleine croissance, alors qui sait à quelle taille je finirai. »


Elle leva les yeux vers l'audience. Les expressions avaient encore changé avec cette phrase. Elle recevait à présent des regards ébahis et jaloux, mêlés d'incrédulité. Peut-être pas autant, étant donné que sa robe Moldue mettait en valeur les courbes dont elle venait de parler. Si la plupart des garçons de Poudlard n'avaient jamais daigné chercher à découvrir ce qui se dissimulait sous les robes larges de l'école, c'était leur problème, pas le sien.

Elle pouvait sentir la haine dans le regard de Ginny et elle fit délibérément un clin d'œil à la jeune fille. Miss a-peine-un-bonnet-A semblait vouloir sortir sa baguette et lui lancer le Doloris.


« Sais-tu même ce que ces nombres signifient ? » interrogea-t-elle curieusement, alors qu'il reprenait le contrôle de lui-même.

« J'irai à la bibliothèque pour le découvrir plus tard. » répondit-il, de nouveau tout sourire.

Elle rit doucement.

« Alors tu es intéressé par moi seulement pour mon corps ? »

« Pas vraiment. » dit-il, perdant son sourire. « J'apprécie assez ton esprit et ton attitude. »

« Si sérieux. » taquina-t-elle.

« Lorsque c'est important, oui. » acquiesça-t-il.

« Est-ce important ? »

« Je le pense. » dit-il. « Et je suis disposé à le découvrir. »

Elle acquiesça silencieusement.

« Pourquoi es-tu là au lieu d'être en train de vaincre Voldemort ? »

« Tu peux dire son nom ? »

« La peur d'un nom est irrationnelle et stupide. »

« Tout particulièrement lorsque c'est une anagramme de Tom Elvis Jedusor. » approuva Harry.

« L'ancien Préfet-en-Chef dans les années 40 ? »

Il opina.

Elle se rassit et siffla doucement quand une pensée la frappa, presque violemment.

« N'était-il pas un sang-mélé ? »

Il hocha encore la tête, un sourire apparaissant sur son visage.

Elle rit réellement pour la première fois en sa compagnie.

« Oh, Merlin » soupira-t-elle joyeusement. « Le plus grand Seigneur des Ténèbres de l'histoire est un sang-mêlé. »

« Rogue en est un aussi. »

« Je le savais. » déclara-t-elle en hochant la tête. « Tu n'as pas répondu à la première question cependant. »

« Tu l'as dit toi-même, la connaissance c'est le pouvoir. » dit-il son sourire s'effaçant de nouveau.

Elle le regarda avec curiosité.

« Je veux quelque chose pour l'histoire. »

« Quoi ? » demanda-t-elle.

« Un rendez-vous. »

Elle cligna des yeux.

« Tu es en train de me demander de sortir avec toi ? »

Il acquiesça.

« En public ? »

Il réfléchit pendant quelques secondes puis secoua sa tête.

« Je ne pense pas qu'aucun d'entre nous désire cela, n'est-ce pas ? »

« Non » approuva-t-elle. « Alors comment allons-nous avoir un rendez-vous ? »

Il lui lança un sourire éclatant, ses yeux pétillant à la lumière des bougies.

« Si on prétendait que nous étions normaux – que nous pouvions aller n'importe où à la prochaine sortie à Pré-au-lard, que le monde entier était notre havre. Où irais-tu ? »

« Es-tu en train de dire que tu peux nous faire sortir de ce château, inaperçus, et nous amener n'importe où ? »

Il opina.

« Manchester. » dit-elle de façon catégorique.

Ses sourcils se levèrent.

« Pourquoi ? »

« Premièrement, nous devons aller faire du shopping. J'ai vu les nippes que tu portes, et elles ne méritent même pas d'être brûlées. Si nous allons avoir un rendez-vous, il te faudra t'habiller mieux que ça. Deuxièmement, ce n'est pas Londres. Voyons les choses en face, tu pointes ton nez là-bas, et tout le monde, y compris la Gazette, le saura en quelques minutes. »

Il hocha la tête.

« Manchester donc. Alors, iras-tu à un rendez-vous avec moi ? »

Elle savait que la question avait changé ; elle n'était plus aussi légère qu'elle l'avait été tantôt. C'était un Gryffondor qui lui demandait de sortir avec lui, avec tout ce que cela impliquait.

Il lui avait déjà été demandé de sortir ; par bien trop de personnes pour les compter. Depuis sa deuxième année en fait, quand un sixième année lui avait demandé de sortir avec lui. Elle avait dit non, sans vraiment savoir pourquoi. Cela avait commencé sa réputation de Reine des Glaces, et c'en était une qu'elle avait pleinement embrassée, en éconduisant les garçons et les occasionnelles filles avec une aisance experte. Cependant, se présentait maintenant un Gryffondor, faisant preuve du courage qui le rendait célèbre et s'y prenant sérieusement.

« Que vois-tu quand tu me vois ? » demanda-t-elle d'une voix douce. Pour la première fois, elle était nerveuse, et elle n'appréciait pas ce sentiment.

« Extérieurement ou intérieurement ? » demanda-t-il.

Elle pencha sa tête et le scruta attentivement du regard. Il n'essayait pas d'être drôle, il lui posait juste une simple question.

« A l'extérieur, puis à l'intérieur. »

« Je vois des longs cheveux noirs qui semblent parfois absorber la lumière, et à d'autres moments, semblent la réfléchir aussi vivement qu'un miroir. Quand tu les laves et les laisses sécher, ils sont tout d'abord parfaitement raides mais en séchant, ils forment des vagues qui semblent indomptables.

« Je voix un visage hâlé avec des yeux d'un bleu pâle qui à première vue évoquent des éclats de glace éternelle. Je vois un nez légèrement trop long, et une bouche un peu trop large, mais l'ensemble n'est que beauté et force. C'est quelque chose qui ne devrait pas fonctionner, mais ça le fait, et c'est sublime.

« A l'intérieur, c'est de la force que je vois. Tu te dresses seule, tu prends tes propres décisions, et malheur à celui qui tenterait de te détourner tu chemin sur lequel tu t'es engagé. »

« Alors pourquoi me demandes-tu de sortir avec toi ? » demanda-t-elle d'une voix douce. « Pourquoi n'as-tu pas peur de ça ? »

« Parce que tu es quelque chose d'immeuble, et ma vie est une force écrasante. » dit-il, les yeux clairs. « Je submergerais n'importe qui d'autre. »

Elle hocha lentement sa tête et se rassit, sirotant le chocolat chaud dans sa main. Sa franchise l'attirait. Beaucoup de garçons lui avaient dit à quel point elle était belle avec des mots fleuris et des commentaires sirupeux, mais personne ne lui avait jamais dit la vérité. Elle avait depuis longtemps reconnu les imperfections de son corps, que son nez était un peut trop long, et que sa bouche un peu trop grande. Ce n'était vraiment pas difficile de s'arrêter à belle ; elle sentait que les mineures imperfections lui donnaient une certaine personnalité.

« Je sortirai avec toi. » dit-elle. « Et mes ancêtres se retourneront dans leurs tombes, en se demandant pourquoi leur héritière Serpentard accepte de sortir avec un maudit Golden Boy de Gryffondor. »

« C'est parce que je suis mignon. » sourit-il d'un air matois.

« Rêve toujours, Harry. Rêve toujours. »

Il lui sourit.

« Je respecterai ma part du marché. »

« Après que Peter Pettigrew eut trahi mes parents – il était le vrai Gardien du Secret – et piégé mon parrain, Sirius, j'ai été abandonné par Dumbledore au pas de la porte des plus obtus et cruels Moldus qui puissent exister.

« Pendant les dix années qui suivirent, j'étais négligé et traité comme un esclave. Je vivais dans un placard sous l'escalier. J'allais de façon irrégulière à l'école, leur fils biologique me martyrisait, en bref, ma vie était un enfer. »

Tout fut dit d'une voix calme, comme s'il récitait simplement le texte d'un livre de métamorphose.

« Mais à mon onzième anniversaire, tout changea. Je reçus une lettre de Poudlard, qui m'était adressée sous le libellé placard sous l'escalier.

« C'est seulement l'année dernière que j'ai réalisé ce que cela signifiait. Que loin d'être abandonné et oublié – ce que d'une manière étrange j'aurais pu accepter, j'étais gardé là-bas, dans ces conditions, pour une raison.

« J'avais été enlevé à un foyer aimant et laissé avec des personnes qui m'appelaient monstre. Pourquoi ? Parce que Dumbledore adorait jouer avec la vie des gens, et que j'étais son jouet favori. »